Résumé : 

Comme cela a été rappelé par différents comités d’éthique, la prise en compte des enjeux environnementaux dans nos activités de recherche fait partie de notre responsabilité scientifique. La plateforme Migale, en tant qu’Infrastructure Scientifique Collective certifiée ISO 9001, intègre donc les enjeux environnementaux dans sa politique qualité. Elle a ainsi récemment évalué le bilan des émissions de gaz à effet de serre de son infrastructure numérique composée essentiellement de serveurs de calcul et de baies de stockage de données. Une approche en analyse de cycle de vie a été utilisée pour estimer son empreinte carbone. Cette dernière s’élève à près de 26 tonnes CO2 eq pour l’année 2023, avec plus de la moitié de l’empreinte émise lors de l’étape de fabrication du matériel ; la phase d’usage a également une part importante. Pour maîtriser cet impact environnemental, la plateforme souhaite accentuer la sensibilisation de ses utilisatrices et utilisateurs pour une plus grande sobriété, à la fois sur la quantité de calculs réalisés et sur le volume de données stockées.

Contexte et enjeux : 

La nécessité de prendre en compte les enjeux environnementaux dans nos activités de recherche fait désormais partie de notre responsabilité scientifique, comme en atteste les différents avis rendus par le comité d’éthique en commun d’INRAE-Cirad-IRD-IFREMER et celui du CNRS. Migale, en tant qu’Infrastructure Scientifique Collective certifiée ISO 9001 se doit d’intégrer les enjeux environnementaux dans sa politique qualité. 

Résultats : 

Dans le cadre de sa politique environnementale, et en concertation avec les autres plateformes de l’Infrastructure de Recherche BioinfOmics dont elle est membre, la plateforme Migale a souhaité évaluer le bilan des émissions de gaz à effet de serre de son infrastructure numérique composée essentiellement de serveurs de calcul et de baies de stockage de données. Une approche en analyse de cycle de vie a été utilisée pour estimer cette empreinte carbone. Pour l’année 2023, cette empreinte s’élève à près de 26 tonnes CO2 eq., dont les 2/3 pour la partie calcul et ¼ pour la partie stockage (l’administration système et le matériel de formation cumulant les 10 % restant). Le poids de l’étape de fabrication des serveurs est majoritaire (50 % pour le stockage et 64 % pour le calcul), tandis que l’usage, lié à la consommation énergétique, pèse également beaucoup (38 % pour le stockage et 27 % pour le calcul). 

Perspectives : 

La maîtrise de l’empreinte carbone de la plateforme passe donc en priorité par la maîtrise du type et de la taille de son parc informatique au vu des besoins de ses utilisateurs et de la fréquence de renouvellement des machines, et nous y sommes attentifs depuis quelques années. Néanmoins, nous devons accentuer la sensibilisation des utilisateurs et utilisatrices pour une plus grande sobriété, à la fois sur la quantité de calculs réalisés et sur le volume de données stockées ; bien souvent, ils ou elles oublient que le numérique a un coût, financier, humain et environnemental. Cela passe par des campagnes de ménage/nettoyage numérique, par l’affichage à chaque connexion d’indicateurs comme le nombre d’heures de calcul effectuées dans l’année et son équivalent CO2, et le volume de données stockées, mais aussi par des tutoriels et ajouts de contenus dans les modules de formation sur l’impact environnemental du numérique. Au-delà de la plateforme, nous poursuivrons notre implication pour promouvoir des changements de pratique dans la communauté bioinformatique, à l’instar du mini-symposium « Comment concilier nos activités en bioinformatique avec les limites planétaires ? » que nous avons co-organisé lors de JOBIM 2025 (https://hal.inrae.fr/hal-05381022v1). 

Valorisation : 

Référence correspondant au FM (du ou des articles, de l’ouvrage, du brevet… (avec DOI, ISSBN, N° brevet) https://hal.inrae.fr/hal-05141969v1